jeudi 7 juillet 2011

Hélas les vacances ...

C'est triste, un lycée vide, désert, sans élèves ni profs. J'ai dû subir ce désolant spectacle en traversant mon établissement, cet après-midi. Avec l'oral du bac, c'est vraiment la fin de l'année scolaire, la fermeture. Les vacances, je n'aime pas. A la télé, on est obligé de se taper des rediffusions. La vie politique tourne au ralenti. A Saint-Quentin, il ne se passera plus rien (politiquement), sauf Xavier Bertrand qui ne manquera pas d'être comme chaque année présent.

Non, je n'aime pas les vacances. Elles symbolisent pour moi l'inactivité, l'ennui, l'absence. Si je poussais un peu, j'y verrais presque un signe de mort. A part ne rien faire, qu'est-ce qu'on peut faire pendant des vacances ? Rien en tout cas de très intéressant. Lire, écrire, se cultiver, s'amuser, rencontrer des gens ? Mais je n'ai pas besoin des vacances pour ça, je le fais toute l'année ! Je vais même jusqu'à me demander à quoi elles servent, les vacances ?

Partir ? C'est fatiguant (regardez les routes, les gares, les aéroports). L'épreuve des valises à remplir, à transporter et à déballer est en soi insupportable, dissuasif. Et puis, partir où et pourquoi ? Le jeu n'en vaut pas la chandelle. Aller à l'étranger ? Merci bien : ici ou ailleurs, c'est à peu près la même chose, les mêmes gens, le folklore en plus. Camping, charter, voyage organisé, aucunes vacances ne trouvent grâce à mes yeux.

Je crains que cette période de quasi néant ne nous rende encore plus stupide que nous avons tendance à l'être. Plage, montagne, campagne, tout ça je ne le sens pas très bien. Difficile pour moi de patienter en mettant par exemple en place mes projets de l'année scolaire à venir : trop de gens sont absents, le téléphone sonne dans le vide, les courriels restent sans réponse. J'espère donc que l'été va passer très vite, comme un mauvais moment à oublier. Il n'en subsistera que des photos que personne ne regardera.

Pourtant, en tant que socialiste, je me dois de défendre le droit aux vacances. C'est un progrès social, une émancipation à l'égard du travail, une possibilité de détente et d'épanouissement, une avancée en matière de civilisation. Les vacances, c'est excellent ... pour les autres. Dans ma grande générosité, je leur laisse. Quelques jours dans ma ville natale, un passage dans la capitale, sinon c'est Saint-Quentin, et c'est très bien.

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