mardi 7 octobre 2014

Maxence and Co



Hier soir, salle de Vermand, dans le cadre du Bizz Art Festival, Maxence Tasserit et ses camarades de l'association Cicinénémama nous ont présenté six courts métrages décoiffant. Maxence a prévenu d'emblée : ça ne dure qu'une heure vingt, a-t-il répété pour que le public soit rassuré, et les sacs à vomi sont sous les chaises (sic). Il est vrai qu'il y a de quoi être déstabilisé par le flot d'images ou les décibels : comme si l'objectif, par moments, était de mettre mal à l'aise.

Je ne vous dirai pas ce que j'ai vu : c'est irracontable, il faut le voir. Justement, avec Maxence Tasserit et ses amis, le cinéma revient à ses origines : les images, rien que les images, sous toutes leurs formes et leurs couleurs. Les frères Lumière ne faisaient rien d'autre que montrer. Après eux, très vite, le cinéma a été colonisé par le récit et le message : les films se sont mis à raconter des histoires ou à vouloir faire passer des idées. Maxence Tasserit and Co refont du 7e art en quelque sorte un art brut (et brute !).

On peut utiliser si on veut l'expression de "cinéma expérimental", mais elle ne me plaît pas : ça fait trop souris de laboratoire. Les détracteurs du genre diront peut-être qu'on ne comprend pas grand chose à ces films-là. Mais lorsque l'on regarde pendant des heures l'océan sans se lasser et qu'on le trouve beau, fascinant, est-ce qu'on y comprend quelque chose, est-ce qu'on peut l'expliquer ?


Vignette 1 : Maxence Tasserit, à gauche au micro, et les deux autres réalisateurs.

Vignette 2 : une performance graff. Le festival dure toute cette semaine.

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