lundi 10 novembre 2014

Cantonales socialistes



Le parti socialiste va désigner ses candidats aux élections cantonales de mars prochain, dans un contexte national difficile pour la gauche. A Saint-Quentin, la difficulté est renforcée par une série maintenant ancienne de défaites locales, dont les plus graves ont été causées par le Front national, désormais premier parti d'opposition dans la ville. L'objectif n°1 des candidats socialistes doit donc être de retrouver le leadership face à la droite républicaine, de repasser devant l'extrême droite. Mais l'ambition ne peut pas en rester là : des candidatures ne sont crédibles et mobilisatrices que si elles visent à la victoire. L'objectif, pour mars prochain, est bien d'avoir des conseillers généraux socialistes ou de gauche à Saint-Quentin et dans le Saint-Quentinois.

Malgré le contexte national, malgré le tropisme local, je crois que c'est possible. Dans le canton de Saint-Quentin-Nord, Jérôme Lavrilleux ne sera probablement pas de nouveau candidat, puisqu'il est député européen. Et s'il était candidat, il n'aurait pas le soutien de la droite, puisqu'il a été exclu de l'UMP. Ce parti va donc devoir se choisir un nouveau candidat, ce qui rend le scrutin dans ce canton plus ouvert, plus indécis, par conséquent plus favorable à la gauche.

Le canton de Saint-Quentin-Centre ne fait plus cette fois-ci qu'un avec le canton de Vermand, actuellement détenu par la gauche. La conseillère générale du Centre, Colette Blériot, n'est donc plus assurée de la victoire. Là encore, la gauche a ses chances, avec cette fusion des deux cantons.

Le canton de Saint-Quentin-Sud (Gauchy) est déjà détenu par la gauche, avec Jean-Claude Cappèle, d'IDG (Initiative démocratique de gauche). Je crois qu'il serait opportun que le candidat sortant soit le candidat de toute la gauche, pour ne pas encourager des divisions périlleuses. Au total, nord, centre ou sud, il y a un potentiel pour une victoire de la gauche, qui n'ira cependant pas sans conditions, trois principalement :

1- Des candidatures d'union, et pas socialo-socialistes (il faut des binômes paritaires). Avec les communistes saint-quentinois, ce ne sera pas possible, puisqu'ils sont dans une stratégie d'autonomie. Mais le PS peut s'ouvrir aux Verts, à IDG, au MRC, au PRG ou au Front démocrate.

2- Des candidatures d'ouverture à la "société civile", avec des personnalités engagées, des militants associatifs, des têtes connues (je pense que c'est ce qui manque le plus au PS local).

3- Un programme politique de soutien au gouvernement et à ses réformes, principalement à celle des collectivités territoriales, qui doit être au coeur de la campagne. Une ligne "frondeuse" conduirait à l'échec. Au contraire, il faut se battre sur une pédagogie de la réforme, montrer leur popularité (je pense en particulier à la loi contre le cumul des mandats, qui suscite une large adhésion des citoyens).

Qui faut-il choisir comme candidats ? Nous verrons bien, dans les jours qui viennent, les intentions se dévoiler. Une candidature, c'est un engagement, une volonté, une énergie, pas un service commandé. Au départ, c'est un investissement personnel, qui doit recevoir l'assentiment collectif. Il me semble qu'au moins une candidature s'impose, parce qu'elle est naturelle et nécessaire : celle de Michel Garand. Le chef socialiste de l'opposition municipale doit prendre de l'étoffe, s'imposer en leader, et ces cantonales sont l'occasion d'en faire la démonstration.

Pour le reste, je crois qu'il faut privilégier le principe de continuité : à Saint-Quentin, le défaut dont souffrent les socialistes, c'est qu'à chaque élection, singulièrement aux cantonales, ce ne sont jamais les mêmes candidats. Aucun travail de fond, sur la longue durée, n'est mené ; il n'y a pas d'anticipation, de préparation. L'électorat ne s'y retrouve donc pas, ou difficilement. En politique, il est évident qu'on ne gagne qu'en s'y prenant à plusieurs fois, qu'en se faisant connaître et accepter de la population dans le long terme. En satisfaisant à ces conditions, du moins en en faisant l'objet d'une réflexion préalable, la victoire socialiste à Saint-Quentin n'est pas impossible. Mais le temps est compté, l'effort est immense et beaucoup d'obstacles doivent être surmontés.

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Contexte troublé et troublant :Les municipales approchant, « on a pris un peu nos distances », relate Karim Chafi. Avant de se retrouver pour un bilan. C’est ce qui les a conduits, il y a une dizaine de jours, à rejoindre l’UDI, « un groupe politique en adéquation avec nos valeurs ». Tous s’y retrouvent en raison de « la liberté de penser sur les questions sociétales », estime l’ex-candidat. Pour l’heure, les cantonales ne sont pas un objectif, assure-t-il. C’est « agir sur le terrain » qui les aurait poussés à se réunir. Ils espèrent insuffler « une nouvelle dynamique politique », notamment sur les quartiers.
« J’ai vraiment envie de faire bouger les choses », insiste Karim Chafi, coordinateur des quatre centres sociaux de Soissons depuis peu. Malgré la défaite électorale de mars, il espère pouvoir peser et amener d’autres politiques à rejoindre leur groupe de réflexion.
Il veut apporter son « expérience » sur la Résidence et « aller plus loin dans la participation des habitants ». Et souhaite donc être entendu par la nouvelle équipe municipale, s’appuyant sur son score aux municipales – « j’ai représenté quasiment 10 % des électeurs ». D’autant que d’adversaire à Marcel Lalonde, il est devenu allié, tous deux ayant leur carte dans le même parti désormais.
À six mois des élections cantonales – ou plutôt départementales désormais –, les premiers candidats se dévoilent. Des candidats attendus – Michel Carreau et Frédéric Mathieu pour Tergnier/La Fère ou Jean-Luc Lanouilh pour Chauny –, mais qui ne seront pas seuls dans la bataille.
Le principal changement de cette échéance réside dans la nouvelle donne territoriale : le Pays chaunois passe de quatre cantons à trois. Seul Chauny est épargné par la modification de la carte, la seule différence étant l’accueil de Pierremande. Et Jean-Luc Lanouilh, unique candidat déclaré pour le moment, est confortablement installé dans son siège de conseiller depuis une vingtaine d’années.
Mais la bataille s’annonce plus rude chez ses voisins, notamment dans le cadre du regroupement de Tergnier et La Fère. De respectivement 4 et 20 communes, le nouveau canton en comptera donc désormais 24, soit environ 30 000 habitants. Ni Michel Carreau, ni Frédéric Mathieu ne sont prêts à céder leur place.
Enfin, autre duel attendu, celui de Jean-Claude Dumont, pour Coucy-le-Château, et Jean-Luc Moraux, pour Vic-sur-Aisne. Là encore, les deux secteurs ne feront bientôt plus qu’un, regroupant 50 communes (environ 21 500 habitants).
Point commun à l’ensemble du Pays chaunois : tous les élus actuels font partie de la majorité départementale. Et sur ce terrain, Front national et UMP ne cachent pas leur intention de placer des challengers sur les trois cantons. « Dans l’Aisne, quand on voit les résultats [des dernières élections], on n’y va pas pour faire de la figuration », annonce d’emblée Franck Briffaut, secrétaire départemental du parti « bleu Marine ».
Le FN espère bien s’appuyer sur ses scores aux dernières municipales et européennes pour inverser la tendance au conseil général, ainsi que « l’état de déliquescence du pouvoir actuel ».
Même espoir du côté UMP : « Les élections intermédiaires sont toujours l’occasion pour les citoyens d’exprimer leur soutien ou pas à la politique gouvernementale », estime Christophe Coulon, le secrétaire axonais. La droite vise la majorité au Département, prête à soutenir des candidats divers droite lorsque l’UMP ne sera pas présente.
Mais aucun ne dévoile pour l’heure les noms, avançant mi-décembre, voire janvier pour en connaître davantage. Reste que le redécoupage redessine par là même la carte électorale et les rapports de force. D’où la confiance des partis d’opposition.
Restent également à trouver les partenaires « féminines », car la nouvelle loi impose désormais des binômes et la parité.

Anonyme a dit…

C'est bien hélas le FN qui est en embuscade qui va si il en a la capacité arbitrer cette consultation .. Et les dégâts seront donc immenses et irrémédiables pour des années ... Au niveau local , régional mais aussi national ...

Anonyme a dit…

"Enfin, il faut que l'opposition socialiste co-mmu-ni-que, qu'elle envoie des informations aux journaux, qu'elle organise des conférences de presse, qu'elle fasse un site internet des élus socialistes, qu'elle tienne des permanences, qu'elle propose des réunions"
Celà est devenu urgent,même, et sans attendre.Rassurez-moi,n'y a-t-il encore que le porte à porte?

Anonyme a dit…

Chers amis,
Vous connaissez le diffèrent qui me sépare d'un être odieux, et pour qui 5 plaintes ont été déposées.
La Justice a décidé de ne pas donner suite à ces plaintes...
J'ai donc pris la décision d'écrire un petit texte sur cet être.
Je dédie ce texte à toutes les victimes de cette personne dans ses rubriques et à toutes ses futures victimes !!!
Je ne vous parlerai pas d'archéologie, ni de transport ferroviaires, bien que j'en sois capable.
Si j'ai brigué un temps le poste de Maire, aux dernières élections municipales, celui dont je vais tirer le portrait souhaiterait se présenter aux prochaines cantonales ou Territoriales (laissez moi rire).
Non, il ne s'agit ni d’un Voltaire, ni d'un Diderot, ni d'un Rousseau, d'un Kant, d'un Renan, d'un Platon, d'un Cicéron, mais d'un cancrelat scribouilleur doté d'une serviette trop lourde pour lui.
Scarron raté qui n'a pas le talent pour des Mazarinades, commet ses écrits dans les tribunes de feuilles de choux d'un journal discount propagandiste de la Droite locale.
Chemise taillée trop large pour des épaules si frêles !!!
Haineux, jaloux, conspirateur de comptoir, vil et surtout lâche, il attaque les personnalités politiques locales sur leur physique ou leur intellect sous la protection des "Grands".
Lui qui est loin d'être un apollon...Petit, dégarni, légèrement courbé, le visage fermé avec des petits yeux vicieux... Je ne vous dépeins pas le portrait de Satan, mais celui d'un de ses élèves les moins doués de sa promo. Il n'est le suppôt que d'une petite partie de la Droite locale, de celle qui ne lit pas la Princesse de Clèves, mais qui se gosse à la lecture de ses flots haineux couchés sur un papier de piètre qualité.
Je sais que certaines personnes pourraient me dire que je tiens les mêmes propos que lui.
Je vous laisse juge de mon texte et n'hésitez pas à me dire si je suis semblable à cet être, ou si vous me trouvez plus de subtilité et d'élégance que le sus décrit.
Stéphane Monnoyer

Anonyme a dit…

En 14 c'est l’Artillerie qui a fait des ravages dans les rangs de toutes les armées ... En 2014 , cent ans après , c'est internet qui fait des ravages dans les politiques ... Et les populations sont oubliées dans ces conflits de bas étages et sans aucun intérêt que de gonfler ses biceps à défaut de faire travailler sa matière grise au profit de tous les citoyens ...