vendredi 5 décembre 2014

5 millions et moi



5 millions de fonctionnaires étaient appelés aux urnes cette semaine, dans le cadre des élections professionnelles, qui ont lieu tous les trois ans. Les résultats définitifs ne sont pas encore connus. Dans l'Education nationale, c'est fait, grâce au vote électronique. C'est la première fois de ma vie que je votais par ordinateur. Il m'a fallu trois quarts d'heure pour comprendre la procédure, réessayer plusieurs fois et arriver à la bonne solution. Mais c'est moi qui ne suis pas très malin dans ce domaine-là. Il faut dire aussi que chez les enseignants, c'est très compliqué : de multiples listes et deux niveaux de vote, national et régional (académique).

Je m'en suis quand même bien sorti, et je reconnais que c'est beaucoup mieux que le vote papier (avec l'entraînement, je ferai mieux dans trois ans ... sauf que j'aurai tout oublié !). Le vote électronique, je suis favorable à sa généralisation, dans les scrutins internes, à une profession ou à un parti politique. La différence avec les fois précédentes, c'est que j'ai cliqué très vite, sans prendre soin de lire toutes les professions de foi et les noms des candidats (ce que je fais habituellement). De toute façon, mon choix était fait, depuis longtemps, depuis toujours : je vote à chaque fois pour le syndicat réformiste, l'UNSA.

Les résultats ont donné quoi ? D'abord, une participation lamentable : 41%. C'est quand même un problème que les personnels d'une profession ne prennent pas soin de désigner leurs représentants, alors que leur utilité est flagrante, que le choix est très large et que la procédure est facile (oublions mes trois quarts d'heure d'initiation). Dans toute élection, il y a un gagnant et un perdant. Là, le gagnant, c'est FO, qui passe de 10 à 13% et remporte un siège. FO, chez les profs, c'est un étrange mélange de conservatisme pédagogique et de protestation systématique, qui a ses charmes vénéneux, qui m'ont toujours fait horreur. Le perdant, c'est la FSU, qui baisse de 40 à 35% et perd un siège. La FSU, dans le monde de l'Education nationale, c'est le corporatisme tantôt éclairé, tantôt radical.

Ces deux syndicats ne me plaisent pas parce que leur action se limite souvent à des attitudes défensives et catégorielles. En revanche, le SE-UNSA et le SGEN-CFDT sont ouverts aux réformes et beaucoup plus soucieux de l'intérêt collectif. SNALC et SUD, je n'en parle même pas : ce sont les bordures extrêmes, à droite pour le premier, à gauche pour le second. Pas du tout mon genre !

Pour terminer, je voudrais dire, une fois de plus, un mot sur Thierry Lepaon, le leader de la CGT, injustement attaqué, dont le mandat pourrait bien lui être enlevé : si cela était, ce serait déplorable pour le syndicalisme, déjà mal en point. Les attaques contre le représentant du premier syndicat de France sont ignobles, infondées, injustifiées. On fait de la mousse avec de la bave de crapaud. Ma sympathie et mon soutien vont à l'ancien ouvrier soudeur, qui n'a nullement démérité. J'espère qu'il va se sortir de l'immonde traquenard.

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