lundi 19 janvier 2015

Le retour des élections



Avec les événements que nous avons connus depuis 15 jours, nous en aurions presque oublié que nous sommes en période d'élections, avec le scrutin départemental dans deux mois. La situation revient petit à petit à la normale, la démocratie reprend ses droits, et c'est tant mieux. Localement, le PCF et l'UMP ont choisi et présenté leurs candidats depuis un certain temps déjà. Il reste à connaître ceux du PS et du FN. Des noms circulent, mais "sous réserve", et les listes sont incomplètes. Quand elles seront publiées, la campagne pourra commencer.

Mais le plus curieux, c'est que les élections régionales, qui n'auront lieu qu'en fin d'année, retiennent beaucoup plus l'attention que les élections départementales. A gauche, la tête de liste est connue avant même d'avoir été désignée par le vote des adhérents, selon le principe bien connu des rapports de force : le Nord est plus fort que la Picardie, Martine Aubry est plus forte que Claude Gewerc. Celui-ci a dû renoncer, celle-là a mis en avant son premier adjoint, Pierre de Saintignon. La logique du pouvoir s'est mise en branle, les ralliements se sont succédés en cascades, le patron national du PS a porté le coup de grâce, Gewerc a très vite été isolé , ne pouvant plus que jeter l'éponge.

A droite, la logique du pouvoir a également joué à plein, de façon encore plus spectaculaire, sauf que le résultat est incertain. Xavier Bertrand est pressenti par beaucoup, pour ne pas dire par tous, comme le candidat naturel, légitime et finalement unique. S'il y va, sa désignation ne sera qu'une formalité, qui n'aura peut-être même pas lieu : à quoi bon voter lorsqu'il n'y a qu'un seul candidat qui fait l'unanimité ? Est-ce que ce choix peut gêner l'ambition présidentielle de Xavier Bertrand ? Je ne crois pas. Battre Marine Le Pen et diriger une grande région, en prenant l'hypothèse la plus heureuse pour lui, ne peut que renforcer sa crédibilité.

Par contrecoup, la vie politique saint-quentinoise en sera bouleversée, droite et gauche devront faire de nouveaux choix. Xavier Bertrand devra trancher entre rester maire ou rester député. Dans le premier cas, nous aurions un changement de premier magistrat à la tête de la ville. Dans le second cas, il y aura une élection législative partielle. Dans l'une ou l'autre des configurations, la rumeur accorde à Frédérique Macarez un bel avenir. Je n'en sais rien, je m'interroge surtout sur l'avenir de la gauche locale.

Aucun commentaire: