jeudi 15 juin 2017

Si je passais le bac philo ...



Mon choix en L (littéraire) : Tout ce que j'ai le droit de faire est-il juste ?

Compréhension de la question : ce que j'ai le droit de faire est en général juste, mais "tout" ? Reformulation de la question : la loi est-elle réductible à la morale ? Distinction à faire : le point de vue de la société, le point de vue de l'homme. Ce que la société nous permet, par la loi, est juste, c'est-à-dire dans l'intérêt de tous. En revanche, le droit peut entrer en contradiction avec l'éthique personnelle. Mais l'antagonisme est surmontable, puisque le droit n'est qu'une possibilité. La morale chrétienne condamne l'avortement, alors que le droit actuel l'autorise, mais chacun reste libre d'en user ou non. Le droit est donc juste pour celui qui fait appel à lui et n'est pas injuste aux yeux de celui qui ne s'en sert pas mais accepte qu'autrui y recourt. Nouvelle distinction : droit et devoir. Le droit définit ce qui est légal, le devoir ce qui est moralement juste.


Mon choix en ES (économique et social) : Une œuvre d'art est-elle nécessairement belle ?

Compréhension de la question : une œuvre d'art est généralement belle, mais est-ce une "nécessité" ? Erreur à éviter : arguer de la subjectivité (des goûts et des couleurs ...), qui n'est pas un argument philosophique (la question n'est pas de savoir si nous trouvons belle ou non une œuvre d'art). La réponse doit aller vers les canons de la beauté, la science de l'esthétique. Distinction possible : œuvre et chef-d'oeuvre. La première peut être ratée, médiocre, laide ; le second est nécessairement beau. Mais l'œuvre d'art peut répondre à une autre nécessité : celle de transmettre une idée. L'art sacré est beau, mais sa première nécessité est de communiquer un message religieux.


Mon choix en S (scientifique) : Peut-on se libérer de sa culture ?

Erreur à éviter : réduire la culture à l'érudition ou au bagage scolaire. Distinction nécessaire : culture familiale (éducation), culture sociale (valeurs collectives). Il est difficile de se libérer de l'une comme de l'autre, tant elles déterminent notre identité individuelle et apportent les nécessaires repères à une existence. Mais la question doit être en retour interrogée : pourquoi se libérer de sa culture ? Parce que celle-ci, en nous conditionnant, porte atteinte à notre liberté. La conclusion peut aller vers l'idée que la culture est aussi quelque chose qui s'acquière, par nos lectures, nos rencontres, nos activités : en ce sens, elle est le principal outil de notre émancipation.

2 commentaires:

yvesgerin a dit…

On distinguera le droit judiciaire,ethiques et philosophique,psychologique et psychanalytique,voire anthropologique et social ,avec in fine une définition centrée sur le compromis ,l'honnête te ét le respect des exigences de la vié sociale,de l,autre,du renoncement nécessaire et l'expression possible d'un désir.Comme une éthique à vivre le mieux possible ,mais aussi à ne reculer devant notre finitude et mort.

yvesgerin a dit…

Comme toujours j écris sur tablette comme un sagouin
Sorry